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De la biophysique à la biosociologie
PHYSIQUE DES ONDES
ESSAI D'UNE NOUVELLE PHYSIQUE
RUBRIQUE N° 17 Évolution des structures en biologie Historique de la biophysique à la bio-sociologie
Par Paul Bouchard Le 24/12/2016
1) INTRODUCTION
La définition de la biophysique est précise : << La biophysique est une discipline à l'interface de la physique et de la biologie où les concepts physiques et les outils d'observation et de modélisation de la physique sont appliqués aux phénomènes biologiques. >> Wikipédia
Notre rubrique N°15 précédente a été entièrement consacrée à la chimie-physique interne aux bio-cellules, aux liaisons électroniques, atomiques et moléculaires en rapport avec le fonctionnement et ''l'animation'' interne des cellules vivantes. Les phénomènes biologiques ont été étudié sous leur aspect énergétique. Dans ce cas, c'est l'onde énergétique de l'électron (de type lumière) qui est à l’œuvre.
Dans la rubrique N°16, nous sommes passés à l'étude de la structure des cellules humaines, à l'étude de leur reproduction, de leur développement, du langage génétique, de leur ''intelligence'', de l'origine et de l'évolution de leur constitution. Il s'agit de l'aspect structurel de la biologie et donc de l'onde de structure de l'électron, ou plutôt de l'onde de structure des noyaux des atomes qui constituent les biomolécules (composés carbonés). Chaque biomolécule possède sa propre onde de structure initiale qui ''imprègne'' de sa ''forme'' toutes les structures successives : macro-molécules, organites, cellules, organes, corps, êtres vivants dont elle fait partie. La ''forme'' de chaque structure successive dépend de celle de tous ses constituants, mais aussi de la constitution des structures dont elle fait partie et desquelles elle dépend.
Nous sommes alors entraînés à dépasser la biophysique car nous constatons que ces structures en forme de poupées russes nous amènent à remonter encore plus haut, aux familles, aux tribus, aux peuples, etc. En effet, si la structure initiale donne la ''forme'' générale, elle ne peut se développer que si elle est insérée dans un cadre structurel suffisant pour assurer sa survie et sa reproduction. Nous verrons que le type de fonctionnement interne (synchronisation, mise en résonance) de tous les cadres structurels successifs est le même, car nous savons qu'il s'agit d'ondes. C'est pourquoi, l'étude des micro-structures vivantes humaines (bio-cellules) de nos rubriques N°15 et N°16 nous amène tout naturellement à étendre notre domaine de réflexion à celui de la macro-structure sociale de l'homme (bio-sociologie humaine). En retour on peut espérer que cette étude aidera pour une conception plus précise du fonctionnement des ondes de structure successives.
Nous avons vu précédemment, dans l'accueil, que nous abordons là des notions mal définies que chaque école ou courant de pensée considère de manière souvent très différente. Il est donc indispensable, avant d'exprimer le point de vue de la physique des ondes, de passer en revue dans un ordre chronologique la manière dont ces notions ont été définies et traitées à chaque époque par les principaux scientifiques qui les ont étudiées. Il est important de comprendre que cet ordre chronologique qui suit les découvertes scientifiques et paléontologiques (interprétation des fossiles découverts), n'est pas celui de l'avancement réel des connaissances sur l'origine, la création, l'évolution, l'avenir des structures vivantes. En effet, malgré les progrès réalisés dans les connaissances, les différentes écoles de pensée découvrent toujours de bons arguments pour conforter ou éventuellement modifier leurs théories, tout en conservant l'essentiel de la ''doctrine'' à laquelle ils ont adhéré. Sans que je puisse citer tous les scientifiques qui ont marqué l'histoire de la création et de l'évolution des structures vivantes, vous trouverez ci-dessous les principaux repères de cet historique.
2) HISTORIQUE. DE LA BIBLE A 1975
La thora juive et la genèse de la bible sont des traditions orales juives compilées en un ensemble de textes écrits entre le 8ème et le 2ème siècle avant J.C. Ils décrivent la création des espèces vivantes par Dieu et racontent la vie du peuple juif, peuple élu par Yahweh.
Platon (428–348 av. J.-C.) établit la philosophie de l'essentialisme qu'il appela Théorie des Formes. C'est une conception selon laquelle les diverses espèces animales et végétales diffèrent entre elles ''par essence''. Cette théorie sert actuellement, et malheureusement, de base idéologique au ségrégationnisme, au sexisme et au racisme.
<< Le taoïsme rejette explicitement la fixité des espèces biologiques. Les philosophes taoïstes supposaient que les espèces avaient développé différents attributs en réponse aux divers environnements. Le taoïsme considère l'homme, la nature et les cieux comme existant dans un état de ''transformation constante''connu sous le nom de Tao, en opposition avec la vision statique de la nature, typique de la pensée occidentale. >> Wikipédia
Aristote (384–322 avant J.-C.), est le plus important des philosophes grecs. Il a précisé la notion d'essence et classé les organismes sous la forme d'une ''chaîne des êtres'' hiérarchisée suivant la complexité de leurs structures. Ces êtres ont des genres (espèces) différents et des caractères propres.
Saint Augustin, (354-430 après J.C.) est un philosophe et théologien chrétien romain. Il pense que les formes de vie ont été transformé ''lentement au cours du temps''. On peut dire qu'il a imaginé le concept d'évolution.
<< Au 9ème et 10ème siècles, durant l'age d'or de la civilisation islamique, les savants et philosophes musulmans ont enseigné l'évolution des espèces articulée selon trois mécanismes principaux : la lutte pour l’existence, la transformation d’espèces vivantes, et l’influence de l’environnement naturel... marquant ainsi l’unité de la nature et les rapports entre divers groupes d’êtres vivants. >> Wikipédia
Je rappelle à ce sujet notre blog chapitre N°6 : << Dans l'histoire, la civilisation arabo-islamique a marqué de son influence profonde le pourtour de la Méditerranée, aussi bien sur le plan architectural que scientifique. Cette civilisation a été à l'origine du renouveau de l'occident à la renaissance, ce qui est méconnu et passé sous silence. Voir à ce sujet ''La Civilisation des Arabes'' 1884 de Gustave Le Bon. ( anthropologue et physicien, précurseur oublié de la découverte de la force atomique, mais antisémite notoire ). >>
<< Durant le haut Moyen Âge, la pensée grecque antique était perdue en Europe. Cependant, les contacts avec le monde islamique, où les manuscrits antiques avaient été sauvegardés, mena au 12ème siècle à une vague de traductions latines. Les Européens redécouvraient ainsi les travaux de Platon et d'Aristote de même que les idées des philosophes islamiques. Les penseurs chrétiens de l'école scolastique, comme Pierre Abélard et Thomas d'Aquin concilièrent les idées antiques et les idées chrétiennes sous la forme d'un système interconnecté de créatures naturelles ou spirituelles appelé la ''scala naturæ'' ou la grande chaîne de la vie....Ce concept de grande chaîne de la vie influença grandement la pensée occidentale durant des siècles (et continue d'avoir une influence aujourd'hui). Elle forme une part de l'argument théologique présenté par la théologie naturelle. En tant que système de classification, elle devint l'un des principes fondamentaux de la biologie aux 17ème et 18ème siècles. La classification classique inventée par Linné (1753) était ainsi fondée sur une hiérarchie de complexité croissante. >> Wikipédia
<< Dans la première moitié du 17ème siècle, la philosophie mécanique de René Descartes développe le concept matérialiste d'un univers semblable à une machine. Ce concept réduit la totalité des phénomènes naturels à des principes simples : il s'agit de chocs de corpuscules matériels dont les lois sont parfaitement connues et qui expriment la conservation de la quantité de mouvement. Ce concept matérialiste caractérise la révolution scientifique qui, entre 1650 et 1800, soutient l'idée que l'univers, incluant la vie sur Terre, s'est développé de manière mécanique sans aucune intervention divine. >> Extraits de Wikipédia
<< Au 18ème siècle, les idées fixistes sont partagées par un grand nombre de scientifiques dont fait partie Carl von Linné, le père de la taxinomie, (théorie des classifications, ou ''systématique'') qui met en place la nomenclature binominale des espèces, toujours en vigueur....Le nom binominal est une combinaison de deux termes servant à désigner une espèce. Le premier terme, appelé nom générique correspond au genre, et le second, l'épithète spécifique, désigne l'espèce au sein de ce genre....La découverte de fossiles d'espèces disparues et les modifications avérées et continues de la Terre, (travaux de G. Cuvier) contraignent les scientifiques comme Lamarck, alors essentialiste, avec des positions fixistes depuis une trentaine d’année, à modifier radicalement sa vision du monde. A plus de 50 ans il devient le défenseur emblématique du transformisme. >>
Compilation de plusieurs extraits de Wikipédia comme pour les paragraphes suivants :
<< Dans sa «Philosophie zoologique», publiée en 1809, Lamarck s'oppose au fixisme. Il tente de comprendre les êtres vivants en tant que phénomènes physiques. Cette démarche matérialiste et mécaniste s'oppose au vitalisme encore dominant à l'époque, et c'est dans cet esprit qu'il invente à cette occasion le terme de ''biologie'' pour désigner la science qui étudie spécifiquement les êtres vivants. Il avance une théorie de l'évolution des êtres vivants qui repose sur deux tendances en apparence opposées, mais en réalité complémentaires :
La première tendance consiste en ce que les animaux montrent une série graduée de complexifications, allant des animaux les plus simples jusqu’à ceux dotés de l’organisation la plus complexe....
La seconde tendance consiste en la diversification des êtres vivants au contact des circonstances variées qu'ils rencontrent dans l'environnement....Ainsi les êtres vivants, suite à l’emploi plus fréquent et soutenu d’un organe quelconque, ont la capacité de développer peu à peu cet organe en fonction de l’emploi qu’on lui réserve, et à l’opposé, de détériorer progressivement les facultés d’un organe si ce dernier n’est pas utilisé. Cette «loi d’usage et de non-usage» d’un organe, est souvent résumée par la formule «la fonction crée l’organe»... Dans une deuxième loi, Lamarck postule la fameuse thèse de la transmission des caractères acquis qui consiste en la possibilité de transmettre à la descendance les changements organiques ou morphologiques acquis au cours de la vie, en rapport avec la première loi (exemple de l'allongement du cou de la girafe). C'est Darwin, dans son ouvrage de 1868, qui avancera une théorie détaillée pour expliquer cette hérédité. >>
<< Dès 1850, la question de savoir si les espèces évoluaient était au cœur de vifs débats avec de brillants scientifiques argumentant de chaque côté du problème. Cependant, la publication de ''L’Origine des espèces'' de Charles Darwin en 1859 transforma radicalement les débats sur le sujet. Cet ouvrage, accessible au grand public et non pas uniquement aux spécialistes, eut un retentissement énorme et fit l'objet d'intenses débats...En effet diverses idées évolutionnistes avaient déjà été proposées pour expliquer les nouvelles découvertes en biologie. Il y avait un soutien croissant à de telles idées parmi les dissidents anatomistes et le grand public, mais au cours de la première moitié du XIXe siècle l’establishment scientifique anglais était étroitement lié à l'Église d'Angleterre. La science faisait partie de la théologie naturelle et n'était alors pas indépendante des dogmes chrétiens...Les idées sur la transmutation des espèces étaient controversées, entrant en conflit avec la croyance que les espèces étaient immuables, faisant partie d’une hiérarchie conçue par Dieu et avec la croyance que les humains étaient uniques, sans rapport avec d’autres animaux. Les implications politiques et théologiques étaient intensément débattues. La transmutation n’était pas acceptée par la majorité des scientifiques lors de la publication de ''L'origine des espèces''. >>
<< Dans ce livre, Darwin présente la théorie scientifique de l'évolution des espèces vivantes à partir d'autres espèces généralement éteintes, au moyen de la sélection naturelle. Darwin avance un ensemble de preuves montrant que les espèces n'ont pas été créées indépendamment et ne sont pas immuables...L'ouvrage part de constats communément admis par la communauté scientifique et le grand public pour progressivement aborder les sujets les plus controversés.
*Il existe une sélection naturelle qui présente des similitudes avec celle qui est faite par les hommes dans le cadre de la culture des plantes et l'élevage des animaux.
*Les caractéristiques des individus varient au sein d'une même espèce à l'état naturel.
*La progression des êtres vivants est supérieure à celle des ressources.
*A terme il n'y a pas assez de ressources pour tous les individus d'une même espèce. Ils ne peuvent pas tous survivre. C'est la lutte pour la vie, en application de la doctrine de Malthus.
*Seuls les individus présentant les caractéristiques les plus adaptées à leur environnement survivent, c'est cela la sélection naturelle.
*Ces caractéristiques des individus naturellement sélectionnés sont héritées par les descendants, qui s'accumulent et donnent lieu à la création de nouvelles espèces tandis que les espèces les moins adaptées s'éteignent.
*Il existe également une sélection sexuelle entre les individus de même sexe et d'une même espèce qui permet au plus favorisé d'avoir une plus nombreuse descendance. La sélection sexuelle complète la sélection naturelle (Darwin en 1871). >>
C'est particulièrement sur la sélection naturelle que les idées de Darwin ont provoqué une réaction considérable d'opposition car elles contredisaient les croyances sur la création divine des espèces, sur leur fixité, sur la suprématie de l'espèce humaine. D'imaginer que l'homme puisse descendre du singe était (et reste) scandaleux. Cependant la communauté scientifique, déjà ébranlée par les idées de Lamarck sur le transformisme, fut plus réceptive à la théorie de l'évolution.
<< Aujourd'hui encore, certains courants religieux monothéistes s'opposent ouvertement à la théorie Darwinienne en particulier au travers de la ''théorie du dessein intelligent''....L'ouvrage de Darwin eut une influence considérable sur les théories politiques et sociales de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième. Karl Marx y vit le fondement dans les sciences naturelles de sa théorie de l'évolution de la société...
La doctrine politique du Darwinisme social s'en inspira et le détourna. Son versant racialiste fait, à l’échelle de la compétition entre les groupes humains, de la « lutte entre les races » le moteur de l’évolution humaine. Il s’est conjugué à la fin du 19ème siècle avec les théories eugénistes. Sur le plan politique, le darwinisme social a servi à justifier scientifiquement plusieurs concepts politiques liés à la domination, par une élite, d'une masse jugée moins apte. Parmi ceux-ci, on trouve le colonialisme, l'eugénisme, le fascisme et surtout le nazisme. En effet, cette idéologie légitime l'élimination des races humaines et des êtres les plus faibles, pour que ceux-ci laissent la place aux races et aux êtres les mieux armés pour survivre. >> Extraits de Wikipédia
La théorie de l'évolution, mieux acceptée par les scientifiques constitua un booster pour les recherches en biologie et en paléontologie. Cette dernière science étudie les êtres vivants (animaux, végétaux ou micro-organismes) ayant peuplé la Terre au cours des temps géologiques, en se fondant principalement sur l'interprétation de l'anatomie comparée des fossiles. Plusieurs spécialistes de ces sciences ont vu dans la transmission des caractères acquis le plus important moteur de l'évolution. Les partisans de cette théorie incluaient l'auteur Britannique et opposant de Darwin, Samuel Butler, le biologiste allemand Ernst Haeckel et le paléontologiste américain E.D. Cope. D'autres théories différentes de la sélection naturelle ont été émises pour expliquer les mutations internes aux espèces, ainsi que les différences et ressemblances des caractères existant entre les espèces.
Les paragraphes suivants qui sont des compilations extraits de Wikipédia, (merci), présentent quelques théories alternatives à la sélection naturelle, mises en avant par différents scientifiques à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème :
<< Une autre alternative à la sélection naturelle est l’orthogenèse. Ce terme fut popularisé par Gustav Eimer, un zoologiste suisse-allemand qui formula en 1897 une « loi d’orthogenèse ». Selon cette loi, « la transformation d’une espèce peut se dérouler selon une direction immuable, sans rapport avec l’utilité, et qui ne peut donc donner prise à la sélection »...Selon Gustav Eimer, l’orthogenèse doit s’expliquer en des termes physico-chimiques. Sa « loi » combine l’influence de facteurs externes et internes à l’organisme. Selon sa conception, les variations ne s’effectuent ni au hasard, ni dans tous les sens. La sélection naturelle ne joue quant à elle qu’un rôle secondaire. >>
<< En biologie, le saltationnisme est l'idée selon laquelle les macromutations sont le moyen par lequel des sauts évolutifs importants pourraient se produire en une seule génération. Cette saltation (le saut évolutif) étant le passage par sauts brusques d'une valeur stable à une autre valeur stable espacé par une période de stase (période où l'espèce n'évolue pas). Cette théorie est opposée au gradualisme admis par la théorie synthétique de l'évolution qui implique des changements évolutifs progressifs. >>
<< Johann Gregor Mendel (1822 - 1884), moine catholique au monastère Saint-Thomas de Brno (en Moravie) et botaniste germanophone tchèque, est à l'origine de ce qui est appelé les lois de Mendel, qui définissent la manière dont l’hérédité se transmet de génération en génération. Mais l'apport fondamental de Mendel, bien plus que dans la découverte de ces lois, réside dans l'affirmation que ce ne sont pas les caractères eux-mêmes qui sont transmis mais quelque chose d'autre, que Mendel désigne sous le terme de «Faktoren» (facteurs)....Wilhelm Ludvig Johannsen (1857- 1927) botaniste, physiologiste et généticien danois invente en 1909 le terme de gène qui est le transmetteur de l'hérédité. Il propose les termes de génotype et de phénotype. Il définit aussi le terme de « population » en biologie.....
Au début du XXe siècle, le Néerlandais Hugo de Vries, l'Allemand Carl Erich Correns et l'Autrichien Erich von Tschermak redécouvrent les lois de l'hérédité de façon indépendante et presque simultanément. Mais ils reconnaissent que Mendel en avait fait précédemment une publication (35 ans avant), ce qui fait de lui le père fondateur de la génétique. >>
<< Mendel est un contemporain de Charles Darwin ; ce dernier, qui avait mis en évidence le rôle du milieu dans la sélection naturelle et avait postulé l’existence d'importantes variations individuelles au sein d'une même espèce ainsi que leur rôle clé dans le processus évolutif, considérait comme une grande énigme la nature de ces variations ainsi que leur mécanisme d’apparition. Le naturaliste britannique, qui avait eu connaissance des travaux de Mendel, ne leur accorda pourtant aucune attention à l’époque. C’est ainsi que les deux théories, celle de l’évolution et celle de la génétique, qui allaient par la suite se compléter et s’enrichir mutuellement, coexistèrent....Les travaux expérimentaux menés par Thomas Hunt Morgan de 1910 à 1915 confirmèrent les résultats de la génétique mendélienne et apportèrent des preuves solides à l'hérédité par les chromosomes. Ses recherches montrèrent également que la plupart des mutations n'avaient qu'un effet limité, comme modifier la couleur des yeux, et ne permettaient pas de créer de nouvelles espèces d'un seul coup. Elles permettaient en revanche d'accroître la diversité au sein d'une population existante. >>
<< Une nouvelle discipline initiée dans les années 1920 à 1940, la génétique des populations, est une application des principes fondamentaux de la génétique mendélienne à l'échelle des populations. Cette application a permis de faire la synthèse entre la génétique mendélienne et la théorie de l'évolution, donnant ainsi naissance au néo-darwinisme (théorie synthétique de l'évolution) et à la génétique quantitative. Une mutation est une modification rare, accidentelle ou provoquée, de l'information génétique (séquence d’ADN ou d’ARN) dans le génome. Selon la partie du génome touchée, les conséquences d'une mutation peuvent varier. Une mutation est dite héréditaire si la séquence génétique mutée est transmise à la génération suivante (voir mutations germinales). Elle est l’un des éléments de la biodiversité et l’un des nombreux facteurs pouvant éventuellement participer dans l'évolution de l'espèce. La théorie synthétique de l'évolution (nom donné par Julian Huxley en 1942) est celle qui est présentement acceptée par la communauté scientifique. >>
<< Excluant désormais la possibilité de transmission des caractères acquis (sur laquelle Darwin ne se prononçait pas), cette synthèse ne retient donc comme mécanismes acceptables de l'évolution que des mutations aléatoires du patrimoine génétique, et une sélection naturelle de différences dues au hasard. Une population est en évolution quand la fréquence d'une version d'un gène appelé allèle (ou de plusieurs allèles) s'y modifie. On voit ainsi se répandre dans certaines espèces des caractères ayant acquis, en raison de changements du milieu, une valeur adaptative qu'ils ne possédaient pas auparavant ; les individus porteurs de ces caractères se retrouvent favorisés dans le nouveau milieu, auquel ils se trouvaient en quelque sorte par hasard « pré-adaptés » >>
<< La théorie synthétique de l'évolution fournissait un cadre solide permettant de rassembler la théorie darwinienne à la génétique mendélienne. Elle aida à asseoir la légitimité de la biologie de l'évolution. Le milieu du 20ème siècle vit la montée en puissance de la biologie moléculaire et avec elle la compréhension de la nature des gènes en tant que séquences d'ADN et leurs relations à travers le code génétique jusqu'à la fabrication des protéines. Au même moment, l'amélioration des techniques d'analyse des protéines comme l'électrophorèse et le séquençage amenèrent les processus biochimiques dans la théorie synthétique de l'évolution. >>
Entre 1950 et 1975, le structuralisme, développé en France principalement, est un ensemble de courants de pensée qui réunit, sous le vaste concept de structure, des disciplines aussi différentes que : biologie, linguistique, sociologie, mathématique, anthropologie, psychologie, économie, philosophie, etc. Évidemment, la définition du concept de structure n'étant pas identique d'un domaine à l'autre, le rassemblement n'a pas résisté aux critiques et aux divergences des idées. Mais, notre physique des ondes dont le concept de structure est central, pourrait fournir à l'ensemble de ces disciplines une base physique unifiant les concepts. Je me propose, dans une prochaine rubrique, d'étudier cette théorie du structuralisme dans le même temps que nous développerons la théorie de la forme et celle du fonctionnalisme. Toutes ces théories concernent aussi l'évolution des espèces, la biologie, et la sociologie, qui sont précisément les domaines d'étude de ce blog.
Abandonnons pour l'instant le concept de structure aux philosophes qui s'en sont emparés. La suite de l'historique de l'évolution, les recherches sur l'origine des espèces, le développement de la génétique, la reproduction cellulaire, tous ces sujets ont été abordé dans notre rubrique N°16. L'endosymbiose et le rôle des virus dans l'apport de l'intelligence à la matière y ont été également évoqués. Dans cette présente rubrique nous allons laisser de côté, pour l'instant, les développements expérimentaux et théoriques actuels qui sont considérables dans les domaines suivants : biologie moléculaire, biologie du développement, théorie synthétique de l'évolution, épigénétique, génétique des populations, médecine. Notre direction présente est la bio-sociologie.
3) LA BIO-SOCIOLOGIE
Edward Osborne Wilson né en 1929 à Birmingham (Alabama), (il a mon age) est un biologiste, entomologiste, myrmécologue, (spécialiste de l'étude des fourmis). En 1971 il est professeur à l'Université Harvard du Massachusetts aux États-Unis. A cette époque de la guerre du Vietnam, un climat de rébellion règne aux USA sur l'ensemble des milieux scientifiques. E.O.Wilson, défenseur de la biodiversité et de la préservation de l'écosystème, publie en 1975 un ouvrage ''Sociobiology. The New Synthesis'' qui crée une importante controverse. Il y développe une nouvelle science qu'il appelle sociobiologie, dans laquelle la théorie de l'évolution explique les comportements animaux, dont ceux des humains.
Il la définit ainsi : « La sociobiologie est l'étude systématique des bases biologiques de tous les comportements sociaux » et elle est : « une extension de la théorie de l'évolution et de la biologie des populations appliquée aux organisations sociales. »
<< La sociobiologie incorpore les connaissances provenant de l'éthologie (science des mœurs), de l'écologie et de la génétique, afin d'en tirer des principes généraux en regard des propriétés biologiques de sociétés entières. >>
Notons que la bio-sociologie est une variante de la sociobiologie se limitant à mêler le comportement animal et la biologie, en excluant le règne végétal.
Je n'ai pas trouvé la traduction du texte original de Wilson, donc il ne m'est pas possible de connaître et juger l'ensemble exact des idées qu'il a développées. Par contre j'ai constaté que la sociobiologie a été beaucoup critiquée, utilisée et sûrement déformée par la totalité des intellectuels de l'époque. Je suppose qu'elle a été conçue en fonction du règne animal étudié par Wilson, alors que son application textuelle aux phénomènes particuliers des sociétés humaines permet des interprétations de toutes sortes. Les possibles dérives morales et philosophiques issues de ces interprétations ont été employées pour décrédibiliser cette science, d'autant plus qu'elle se posait en synthèse de plusieurs autres sciences déjà bien établies. La critique minimum est celle de Stephen Jay Gould et Richard Lewontin qui ont déclaré que << la sociobiologie exagérait grandement le rôle joué par les facteurs génétiques sur le comportement humain. >> Les diverses lectures de textes philosophiques que j'ai faites sur le sujet m'amènent à penser que la différence de conception sur la structure des sociétés humaine, entre l'Europe et les États-Unis (cheminement historique ancien ou épopée migratoire), explique les divergences idéologiques existant sur la notion même de société. Il s'agit d'une conception sociale à base ethnique ou culturelle ou les deux.
4) CONCLUSION PROVISOIRE
Nous venons de constater les difficultés que rencontrent les bio-sociologues lorsqu’ils passent de l'étude de la société des animaux à celle de l'homme. Ils se heurtent aux critiques de pratiquement toutes les écoles philosophiques et les religions qui se disent dérangées ou confortées dans leurs idées, leurs convictions, ou dans les plans moraux qu'elles ont établis pour diriger l'homme dans leur ''bonne'' voie. Les bio-sociologues se voient souvent entraînés à se positionner politiquement ou par rapport aux croyances religieuses, mais toujours ils sont contrains de se confronter avec les philosophes qui risquent alors de les enfermer dans des cases idéologiques.
Dans la prochaine rubrique nous reprenons l'historique et les définitions sur un plan plus philosophique afin de situer la physique des ondes dans ce nouveau contexte. Personne ne me demande rien, et n'ayant aucune contrainte, c'est seulement par curiosité et par un simple désir de recherche que je vais tenter de savoir jusqu’où nos hypothèses de base sont capables de nous mener.